La suspension des traitements d’assistance à la procréation, due à la pandémie de COVID-19, a un impact psychologique considérable sur les patientes qui y recourent. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude effectuée par des chercheurs de l’Université de Regina (Saskatchewan, Canada) et publiée dans la revue médicale en ligne Plos One.
On estime qu’un couple sur six en âge de procréer est confronté à l’infertilité. Parmi eux, beaucoup se tournent vers des traitements tels que l’insémination intra-utérine (IIU) et la fécondation in vitro (FIV). Ces solutions de procréation médicalement assistée nécessitent de nombreux rendez-vous, examens et séances de traitement.
Or, en raison de la propagation du coronavirus, les autorités sanitaires du Canada et des USA ont recommandé de suspendre indéfiniment tous les traitements de fertilité effectués en milieu hospitalier.
L’interruption des traitements de FIV à cause du coronavirus et son effet
Des symptômes dépressifs on été observés après la suspension de séances de Fécondation In Vitro
Les chercheurs ont interrogé 92 femmes canadiennes et américaines ayant vu leurs processus de PMA suspendus ou annulés. Agées de 20 à 45 ans, elles essayaient de concevoir un enfant depuis une période allant de 5 mois à 7 ans. Dans l’ensemble, 85 % des femmes interrogées ont déclaré que l’interruption des séances de traitement de l’infertilité avait un impact négatif sur leur santé mentale. Plus de la moitié ont fait état de symptômes dépressifs sévères. Ces symptômes étaient observés indépendamment de l’âge, du degré d’éducation, du niveau de vie ou du nombre d’enfants des patientes.
Cette étude souligne l’énorme défi que la pandémie de coronavirus représente pour les femmes dont les traitements de l’infertilité ont été suspendus. Toutefois, elle met aussi en évidence certains facteurs qui peuvent aider les patientes à affronter cette période difficile, comme le fait de bénéficier d’un bon soutien social.